Hautes Etudes Orientales - Extrême Orient
-
TABLE DES MATIÈRES
Préface
I. - LES MÉTHODES MATHÉMATIQUES DANS L’ARCHITECTURE DU SACRIFICE SOLENNEL DE L’INDE ANCIENNE
Chapitre premier. — Le terrain sacrificiel
1.1. Les textes
1.2. Le rituel védique
1.3. Les unités de mesure
1.4. Le terrain sacrificiel restreint
1.4.1. Orientation du terrain sacrificiel
1.4.2. Les foyers gārhapatya et āhavanīya
1.4.3. Le foyer dakṣiṇāgni
1.4.4. Ancienneté des trois foyers de base
1.4.5. L’utkara
1.4.6. La vedi darśapaurṇamāsikā
1.4.7. La śālā
1.5. La vedi paśubandhikā
1.5.1. Ses dimensions
1.5.2. L’uttaravedi
1.6. La vedi paitṛkī
1.7. La vedi sautrāmaṇikī
1.8. La mahāvedi
1.8.1. Dimensions et placement
1.8.2. Le sadas
1.8.3. L’uttara-vedi
1.8.4. Le cātvāla et l’utkara
1.8.5. Les uparava
1.8.6. Les différentes dispositions de la mahāvedi
1.8.7. Mahāvedi particulières
1.8.8. Foyers supplémentaires
1.9. Sacrifices votifs et agnicayana
1.9.1. Différentes formes et tailles de l’autel du feu
1.9.2. Le rituel de l’agnicayana
Chapitre 2. — Les mathématiques du Baudhāyana Śulbasūtra
2.1. Les sūtra mathématiques I.22-62
2.2. Piquets, cordes et baguettes de bambou
2.3. Contenu des sūtra I.22-62
2.3.1. Constructions élémentaires de carrés et rectangles
2.3.2. Construction de carrés, rectangles et trapèzes à l’aide de triples « pythagoriques »
2.4. Construction des vedi trapézoïdales
2.4.1. Construction de la vedi darśapaurṇamāsikā
2.4.2. Constructions de la mahāvedi à l’aide de deux cordes
2.4.3. Construction des vedi en forme de char
2.5. Contenu des sūtra I.45-49
2.5.1. Le théorème de Pythagore (premier cas)
2.5.2. Le théorème de Pythagore (prémisses du cas général)
2.5.3. Le théorème de Pythagore (cas général)
2.6. Découverte de la propriété de la diagonale
2.6.1. Le cas particulier de 3,4,5 « linéaire »
2.6.2. L’association avec des carrés
2.6.3. Du comptage des carrés unités à la multiplication des dimensions
2.6.4. Construction par comptage des autres triples dits « pythagoriques »
2.6.5. La mahāvedi comme source de nouveaux triples
2.7. Contenu des sūtra I.50-57
2.7.1. Somme et différence de deux carrés
2.7.2. Transformation d’un carré en rectangle et vice-versa
2.7.3. Transformation d’un rectangle en trapèze, en triangle
2.7.4. Transformation d’un rectangle en losange
2.7.5. Transformation d’un rectangle en carré
2.8. Transformations de surfaces
2.8.1. Transformation générale d’un carré en rectangle
2.8.2. Transformation d’un rectangle en un autre rectangle
2.8.3. Reconstruction de la méthode de Baudhāyana
2.8.4. Utilisation de la transformation carré-rectangle dans l’agrandissement de l’autel
2.8.5. Contenu des sūtra I.58-62
Chapitre 3. — Les mathématiques des commentateurs
3.1. Nécessité des commentaires
3.2. Dvārakānātha et le commentaire mathématique
3.2.1. Āryabhaṭa
3.2.2. La méthode d’extraction des racines carrées
3.2.3. Amélioration des méthodes communes de quadrature et circulature
3.2.4. Calcul des dimensions des briques
3.2.5. L’utilisation des fractions
3.2.6. Dvārakānātha et Sundararāja
3.2.7. La date de Dvārakānātha
3.3. Comparaison de commentaires
Chapitre 4. — Manuscrits, éditions et édition critique
4.1. Éditions existantes
4.1.1. Avantages et inconvénients de l’édition de Thibaut
4.1.2. Avantages et inconvénients de l’édition de Bhaṭṭācārya
4.2. Nécessité d’une nouvelle édition critique
4.2.1. Présentation des manuscrits existants de la Śulbadīpikā
4.2.2. Utilisation des manuscrits dans la nouvelle édition critique
II. - LE BAUDHĀYANA ŚULBASŪTRA ET SON COMMENTAIRE ŚULBADĪPIKĀ PAR DVĀRAKĀNĀTHA : TRADUCTION ET COMMENTAIRE
Premier adhyāya
Deuxième adhyāya
Troisième adhyāya
III. - LE BAUDHĀYANA ŚULBASŪTRA ET SON COMMENTAIRE ŚULBADĪPIKĀ PAR DVĀRAKĀNĀTHA : ÉDITION CRITIQUE
Conventions de l’apparat critique
प्रथमो ऽध्यायः (prathamo ‘dhyāyaḥ)
िद्वतीयो ऽध्याय¤ (dvitīyo ‘dhyāyaḥ)
तृतीयो ऽध्यायः (tṛtīyo ‘dhyāyaḥ)
PLANS DES AUTELS
Plan 1 : le dakṣiṇāgni
Plan 2 : premier placement du dakṣiṇāgni
Plan 3 : trois autres placements du dakṣiṇāgni
Plan 4 : positns du dakṣiṇāgni par rapport à son emplacement exact D
Plan 5 : la śālā et son contenu
Plan 6 : construction de la vedi darśapauṃamāsikā
Plan 7 : la vedi paśubandhikā
a. trapézoïdale
b. en forme de chariot
c. carrée
Plan 8 : la paitṛki vedi
a. d’aire 108 pada
b. de côté 120 aṅgula
Plan 9 : la vedi sautramaṇikī
a. trapézoïdale
b. carrée
Plan 10 : différentes dispositions de la mahāvedi
a. havirdhāna de 10 ; uttaravedi carrée de côté 5
b. havirdhāna de 12 ; uttaravedi carrée de côté 5
c. havirdhāna de 12 ; uttaravedi trapézoïdale de côté 4
d. havirdhāna de 12 ; uttaravedi carrée d’aire 10
e. havirdhāna de 10 ; uttaravedi trapézoïdale de côté 8
f. uttaravedi d’un yuga non spécifié
Plan 11 : gārhapatya
a. aux briques rectangulaires
b. aux briques carrées
c. circulaire
Plan 12 : dhiṣṇya
a. de l’āgnīdhra carré et circulaire
b. de l’hotṛ carré et circulaire
c. du praśāstṛ (du brāhmaṇāchaṃsin, du potṛ, du nestṛ et de lacchāvāka) carré et circulaire
d. du mārjālīya carré et circulaire
Plan 13 : construction de la forme extérieure du śyena au corps carré
Plan 14 : śyenacit au corps carré et à briques carrées
Plan 15 : śyenacit au corps carré et à bries diverses
Plan 16 : śyenacit aux ailes courbées (5 plumes)
Plan 17 : śyenacit aux ailes courbées (6 plumes)
Plan 18 : kaṅkacit
Plan 19 : alajacit
Plan 20 : praügacit
Plan 21 : ubhayataḥ praüga
Plan 22 : rathacakracit plein
Plan 23 : rathacakracit à rayons
Plan 24 : droṇacit carré
Plan 25 : droṇacit circulaire
Plan 26 : paricāyyacit
Plan 27 : śmaśānacit
Plan 28 : kūrmacit carré
Plan 29 : kūrmacit circulaire
INDEX
Index des noms propres
Index des mots sanskrits
Index des manuscrits
Bibliographie
Littérature primaire
Littérature secondaire
Dictionnaires, index, bibliographies, grammaires
Catalogues de manuscrits
Comme l’indique son titre, cet ouvrage propose une édition-traduction du Baudhāyana Śulbasūtra et de son commentaire la Śulbadīpikā, composée par Dvārakānātha avant le XVIe siècle. Appartenant à la littérature rituelle de l’Inde, les Śulbasūtras sont des traités détaillant la construction des autels, tables d’offrandes, enclos sacrés, etc., nécessaires aux sacrifices védiques. Datant des derniers siècles avant l’ère chrétienne, ils montrent que le savoir mathématique indien de cette époque était comparable aux connaissances des civilisations contemporaines quant au fond, mais très différent quant à la forme, révélatrice de son caractère oral. Cette édition-traduction est accompagnée d’une introduction détaill©e situant le savoir mathématique de l’Inde ancienne dans son évolution historique, depuis la fin de la civilisation de l’Indus jusqu’à l’époque classique, et dans son contexte rituel. Pour ce faire, l’enquête n’a pas seulement pris en cnsidération le Baudhāyana Śulbasūtra, mais elle a été étendue aux trois autres Śulbasūtras (par Āpastamba, Mānāva et Kātyāyana) édités et traduits (S. N. Sen et A. K. Bag, Delhi, 1983), ainsi qu’à une édition non traduite (D. Srinivasachar et V. S. Narasimhachar, Mysore, 1931) de l’un des commentaires de l’Āpastamba Śulbasūtra, grâce auquel la Śulbadīpikā a pu être datée.
-
Empruntant sa méthodologie à l’histoire du livre occidentale, l’histoire récente du livre chinois a, du même coup, d’abord pris pour cible le livre imprimé dans un contexte commercial. La révolution du livre européen s’opérait pourtant dans des conditions très différentes, aussi bien sur les plans technique, politique et religieux qu’économique. C’est pourquoi il a semblé judicieux de s’engager dans des perspectives plus adaptées au monde chinois. L’une d’elles, qui prend le contrepied des premières tentatives, est précisément d’aborder le livre imprimé chinois dans une perspective qui relègue les aspects économiques et mercantiles du livre au second plan. Ainsi s’est tenu en juin 2009 un colloque international au titre interrogateur qui avait pour but d’explorer les divers aspects de la production et de la diffusion du livre imprimé par des acteurs dont les objectifs n’étaient pas particulièrement commerciaux. Tous les niveaux de la société y concoururent, de l’empereur lui-même aux organismes administratifs les plus divers, des temples aux particuliers. Ces actions mobilisaient parfois des moyens importants, mais le profit qu’espéraient les uns et les autres était d’un ordre plus subtil et plus complexe que les seuls revenus matériels. Ce sont les diverses facettes de cette production qui sont examinées dans le présent volume.
-
-
-
Le bouddhisme offre les caractères d’une religion universelle : un noyau de doctrine qui le définit globalement et le pérennise tout en revêtant des habillages conceptuels particuliers. Dans certains cas, il devient un vecteur et un ferment de civilisation et son outillage conceptuel sert de véhicule à une culture qui ne se laisse pas réduire, tant s’en faut, à la religion étrangère qu’elle représente. Le terme de « bouddhisme » recouvre en conséquence des choses et des notions qui peuvent diverger. Confectionner un vocabulaire ou un dictionnaire portant sur cette matière était donc, tout le monde en convient, une nécessité. Fort de son expérience de chercheur, d’enseignant et de traducteur, Frédéric Girard a choisi de manière pragmatique de puiser parmi un ensemble de textes classiques, de lexiques, de lectures personnelles, pour l’essentiel des ouvrages de référence japonais, qui sont à la croisée des courants, qui offrent une nomenclature et un vocabulaire de base et qui présentent des notions communes. Tant les spécialistes que les étudiants apprécieront l’outil considérable mis à leur disposition.
Frédéric Girard est Directeur d’Etudes à l’Ecole française d’Extrême-Orient.
-
Dès la mise en application des codes pénal et administratif du Japon en 702, quantité de décrets destinés à modifier ou à compléter la législation fondamentale ont été promulgués. Cette activité législative a été intense pendant les deux siècles durant lesquels la cour a essayé d’appliquer les codes. Une partie importante de ces décrets a fait l’objet de trois compilations officiellement présentées à la cour en 820 à l’ère Kônin, en 869 à l’ère Jôgan et en 907 à l’ère Engi. Ces trois recueils ont été refondus au XIe siècle sous le titre « Décrets de trois ères méthodiquement classés », Ruijû sandai kyaku. Les textes ont été alors organisés selon diverses rubriques, les cultes, la gestion des fonctionnaires, l’administration des provinces, la fiscalité, le régime des terres, la défense, la répression des délits, etc. Alors que les trois compilations d’origine ont disparu, ce recueil, qui regroupe plus de mille décrets, est presque entièrement conservé. Il fournit une riche documentation sur la gestion du personnel administratif, sur les difficultés d’application d’un système fiscal complexe et dont le contrôle n’a jamais pu être satisfaisant, sur les fraudes, ainsi que sur la diversité des conditions et des occupations de la population.
-
Le colloque « Autour des collections d’art en Chine au XVIIIe siècle » a réuni des historiens européens de l’art, spécialistes de la Chine, du Japon et de l’Europe, ainsi que des sinologues, autour de la question du collectionnisme. La collection d’art est, en Chine, une pratique ancienne qui a donné lieu à des modes spécifiques d’acquisition, d’appréciation et d’exposition des objets. Sous la dynastie des Qing (1644-1911), la Chine voit s’opérer des changements dans la composition sociale de ses élites. Aux côtés des classes lettrées traditionnelles s’imposent progressivement des familles de riches marchands. Au même moment, les collections impériales connaissent un âge d’or. L’étude du collectionnisme chinois au XVIIIe siècle nous apprend beaucoup sur le goût des amateurs, l’évolution des pratiques, le marché de l’art et plus généralement sur la place de l’objet d’art dans la société.
Ce colloque a permis d’aborder la spécificité de la culture matérielle et artistique du xviiie siècle en regard des époques chinoises antérieures. Il s’est aussi révélé le lieu d’un échange fructueux entre spécialistes d’aires culturelles différentes, contribuant ainsi à mieux intégrer le fait chinois dans le champ de questionnement de l’histoire de l’art en général.
-
-
Les multiples expéditions allemandes, britanniques, françaises, japonaises et russes qui eurent lieu à l’extrême fin du xixe et au début du xxe siècle dans ce que l’on appelait alors le Turkestan chinois mirent au jour une grande quantité de manuscrits du ier au xe siècle de notre ère en langues diverses, chinois surtout, mais également tibétain, sanskrit, turc ou sogdien, notamment dans les fameuses oasis de Dunhuang et Turfan. Depuis, ces dizaines de milliers de documents ont été exploités par les chercheurs de nombreux pays, donnant lieu à plusieurs milliers d’ouvrages et des dizaines de milliers d’articles, pour la très grande majorité en chinois, qui ont renouvelé complètement non seulement l’histoire locale, mais encore celle de la Chine et d’une partie de l’Asie centrale. Ces manuscrits n’ont pourtant pas livré tous leurs secrets. Même si la chasse aux trésors, inédits, curiosités et textes disparus, se clôt peu à peu, le croisement des documents, leur étude en série permettent d’éclairer de vastes pans de l’histoire économique, sociale, religieuse ou artistique d’une région chinoise qui fut un carrefour de civilisations pendant des siècles.
-
Ce catalogue de l’administration japonaise du début du xie siècle a été établi sur l’essentiel de la documentation disponible, textes législatifs du VIIIe au XIe siècle et notes journalières de hauts dignitaires et fonctionnaires des Xe et XIe siècles, pour donner un tableau des institutions centrales, organes inscrits dans les codes promulgués au début du VIIIe siècle et organes créés postérieurement avec les compétences de chacun telles que décrites dans les codes et telles que mises en application au début du XIe siècle, de façon à faire apparaître l’étiolement de beaucoup d’entre eux et les transformations subies par le régime des codes. Environ mille fonctionnaires, grands et petits, passent dans ces pages avec ce qui peut être reconstitué du déroulement de leurs carrières. Les mieux connus sont ceux de la couche supérieure dont l’accès tend de plus en plus à se fermer, l’hérédité plus que le mérite devenant un facteur essentiel dans les nominations et promotions. Les hauts dignitaires n’ont plus une expérience directe de la province et consacrent une part grandissante de leur temps à l’aspect cérémoniel et rituel de leur fonction. Ils ont renoncé à tout contrôler dans le détail dans le pays comme les codes semblaient leur en faire une obligation. C’est donc par d’autres voies qu’ils conservent leur autorité. Une grande partie des fonctionnaires moyens sont devenus leurs clients. Ils choisissent parmi eux les gouverneurs de provinces qui large autonomie et responsabilité sont consenties. En ce début du xie siècle, apogée des régents Fujiwara, les institutions des codes sont toujours vivantes, l’action des gouverneurs de provinces fait toujours l’objet d’une évaluation, ais les facteurs de dégénérescence sont présents, les dérives du système fiscal, l’hérédité qui empêche toute mobilité sociale et à chaque génération rejette des hommes. Ils n’ont d’autre choix que d’aller chercher fortune dans les provinces. Les conséquences devaient apparaître au siècle suivant avec le développement du monde des guerriers.